Protection de la marque et médias sociaux : Lutter contre les escroqueries et l'usurpation d'identité

Les atteintes à la propriété intellectuelle et les abus de marque vont bien au-delà de la contrefaçon. Les marques doivent désormais faire face à une vague croissante d'escroqueries et de fraudes visant leurs consommateurs sur les médias sociaux.

En 2021, la cybercriminalité a coûté 6,9 milliards de dollars à l'économie américaine, les victimes ayant perdu 235 millions de dollars à cause de la cybercriminalité sur les médias sociaux[1]. La cybercriminalité sur les médias sociaux génère chaque année un montant stupéfiant de 3,25 milliards de dollars pour les réseaux criminels[2].

Alors que l'utilisation des médias sociaux ne cesse d'augmenter, les escrocs ont cherché de nouvelles méthodes pour exploiter les marques et les consommateurs. Les entreprises de tous les secteurs doivent adapter leurs stratégies de protection de la marque pour préserver la sécurité numérique et la confiance des consommateurs sur les médias sociaux.

Lisez cet article pour en savoir plus:

• Les types d'escroqueries les plus courants dans les médias sociaux
• Exemples d'escroqueries sur les médias sociaux
• L'impact des escroqueries dans les médias sociaux sur les consommateurs et les marques
• Les solutions pour reprendre le contrôle et protéger les consommateurs sur les médias sociaux

Partie 1 : Les types courants d'escroqueries aux médias sociaux et autres infractions

Hameçonnage et logiciels malveillants

En 2021, les attaques sur les médias sociaux ciblant les organisations ont augmenté de 103 %, le volume d'hameçonnage augmentant de 28 % d'une année sur l'autre [3].

Les escroqueries par hameçonnage sont responsables du vol d'informations personnelles et portent donc gravement atteinte à la réputation d'une marque. Les escroqueries par hameçonnage varient d'une plateforme à l'autre et d'un territoire à l'autre. Les escrocs ciblent les plus grandes plateformes pour exploiter les bases d'utilisateurs mondiales. Ils exploitent souvent les outils publicitaires des plateformes pour cibler des groupes d'utilisateurs spécifiques et les utilisateurs qui "suivent" les pages de la marque.

Les pages de phishing peuvent attirer un très grand nombre d'adeptes. Lors d'un exercice de surveillance pour le compte d'une grande marque, nos experts ont découvert une page de phishing qui a attiré environ 20 000 adeptes en seulement deux jours.

Normalement connectées à des domaines truffés de logiciels malveillants, les pages de phishing demandent à l'utilisateur de partager la page sur son fil d'actualité afin d'attirer d'autres victimes. Ces empreintes numériques laissées par les escrocs sont l'un des moyens utilisés par Corsearch pour découvrir les pages d'hameçonnage.

Usurpation d'identité des marques par les utilisateurs

Les comptes d'usurpation d'identité sont utilisés pour rediriger les consommateurs vers des sites web vendant des produits non autorisés ou contrefaits, ce qui détourne les revenus des marques.

Ils détournent également les adeptes des comptes autorisés, ce qui complique la mesure du succès pour les équipes marketing et sociales lorsque le nombre d'adeptes des médias sociaux est un indicateur clé de réussite.

Les comptes d'usurpation d'identité détournent souvent les hashtags en vogue et les hashtags de marque pour atteindre le public d'une marque légitime. Il s'agit d'une méthode facile et gratuite pour les escrocs de détourner les tendances actuelles, d'atteindre un large public et de donner une impression d'authenticité.

Partie 2 : Exemples d'escroqueries dans les médias sociaux

Faux concours exploitant COVID-19

Les escrocs ont cherché à exploiter la pandémie, de nombreuses escroqueries par hameçonnage ciblant le secteur de la distribution alimentaire.

Dans l'un de ces cas, les escrocs ont créé des pages sur des plateformes de médias sociaux ciblant les consommateurs britanniques à la recherche d'économies auprès de la chaîne de magasins d'alimentation Lidl. Apparaissant sur des plateformes telles que Facebook, Twitter et WhatsApp, l'escroquerie par hameçonnage encourageait les consommateurs à répondre à une enquête pour avoir une chance de gagner "175 livres sterling de bons d'achat gratuits"[4].

Une fois que les consommateurs avaient fourni leurs coordonnées, leurs données personnelles étaient volées et utilisées pour commettre des fraudes. Pour accroître encore la portée de l'escroquerie, les escrocs demandaient aux utilisateurs de partager le lien avec 20 amis pour pouvoir bénéficier du "prix".

Les escroqueries financières se multiplient sur les réseaux sociaux

En 2021, les escroqueries à l'investissement représentaient 37 % des fraudes sur les médias sociaux aux États-Unis[5].

Les plateformes de médias sociaux ont également connu une recrudescence des escroqueries aux pensions en ligne ces dernières années. La Financial Conduct Authority (FCA) du Royaume-Uni a averti que les escrocs sont devenus habiles à promouvoir de fausses escroqueries à la retraite par le biais de Google, Facebook et d'autres canaux en ligne.

 "Nous avons constaté une augmentation significative depuis deux ou trois ans, mais elle s'est accélérée au cours des douze derniers mois".

- Mark Steward, directeur exécutif chargé de l'application des règles et de la surveillance du marché à la FCA[6]

Les consommateurs étant de plus en plus nombreux à utiliser l'internet pour acheter des services financiers, les escrocs ont commencé à mettre au point des stratagèmes élaborés, tels que de faux sites web de comparaison d'investissements qui se présentent comme des copies conformes de sites web légitimes[7].

Les médicaments falsifiés se multiplient

La pandémie a entraîné une augmentation du nombre d'escrocs utilisant des sites web, des plateformes de commerce électronique et des comptes de médias sociaux pour proposer des médicaments falsifiés aux consommateurs.

Dans un contexte de peur et de désinformation autour de la pandémie, des comptes d'usurpation d'identité ont ciblé des consommateurs mal informés et vulnérables sur les médias sociaux pour vendre des médicaments falsifiés et promouvoir des allégations non prouvées concernant les traitements contre le COVID-19.

Selon le Medicine Maker, pendant la pandémie, il y a eu jusqu'à 35 000 sites web vendant des médicaments falsifiés ou non homologués[8].

La forme que prend l'escroquerie change souvent pour s'aligner sur la nature changeante des préoccupations médicales des gens - par exemple, au début de l'année 2022, de faux sites de tests sont apparus pour collecter des informations personnelles et médicales et pour vendre en ligne de faux tests "à domicile"[9].

Partie 3 : L'impact des escroqueries dans les médias sociaux sur les consommateurs et les marques

Sans solution technologique, les entreprises n'entendent parler de ces escroqueries qu'après coup, alertées par les victimes, d'autres fonctions de l'entreprise ou même la direction. À ce stade, il est déjà trop tard ; les escroqueries auront été partagées des milliers de fois et d'innombrables consommateurs auront été exposés.

Les consommateurs peuvent voir leurs précieuses données personnelles récoltées et revendues à des escrocs, ce qui constitue une nouvelle atteinte à la sécurité numérique et à la vie privée des consommateurs.

Les entreprises constatent souvent une augmentation des appels aux centres de service à la clientèle et aux services d'assistance en ligne pour réclamer les prix qui leur sont dus en réponse à de faux concours sur les médias sociaux. Cela coûte de l'argent aux équipes du service clientèle et les prive de ressources pour répondre aux vraies questions.

Les escroqueries sur les médias sociaux peuvent également entraîner des dommages irréparables à la confiance dans la marque et une perte d'engagement, les victimes se demandant pourquoi la marque n'a pas fait plus pour arrêter les escrocs, étant donné qu'ils utilisent sa propriété intellectuelle.

Partie 4 : Comment la protection des marques peut-elle prévenir les préjudices causés aux consommateurs sur les médias sociaux ?

Les solutions de protection de la marque étayées par la technologie peuvent protéger les consommateurs contre les escroqueries. La menace que représentent les escroqueries sur les médias sociaux devrait être mise en évidence pour obtenir l'adhésion d'autres fonctions concernées par des questions telles que l'engagement sur les médias sociaux, la confiance des consommateurs, la conversion des clients et la sécurité des clients.

Vos équipes de marketing et de médias sociaux, par exemple, bénéficieront d'un meilleur classement des comptes officiels de la marque dans les résultats de recherche. Elles verront également leur nombre de followers augmenter, car les consommateurs sont moins susceptibles d'être détournés par des usurpateurs.

Pour lutter contre les escroqueries sur les médias sociaux, les marques disposent de plusieurs solutions clés, fondées sur l'expertise du secteur et les technologies de pointe :

Audits des médias sociaux

Un audit des médias sociaux consiste à passer en revue toutes les entités de médias sociaux associées à une marque afin de créer un inventaire géré des comptes actifs et d'améliorer l'expérience des consommateurs.

Il s'agit d'un outil puissant dans votre arsenal, qui vous permet de dresser un tableau de l'empreinte numérique de votre marque. Vous pouvez utiliser ces données pour signaler les comptes de médias sociaux dormants ou malveillants en vue de leur suppression et pour récupérer les comptes perdus et leurs adeptes.

Simultanément, un audit des médias sociaux dévoilera les pages d'usurpation d'identité et les escroqueries par hameçonnage qui peuvent cibler des territoires où vous n'avez pas de présence sur les médias sociaux. Par exemple, vous n'avez peut-être pas de comptes de médias sociaux ciblant le marché allemand - une page d'usurpation d'identité peut combler cette lacune, les consommateurs n'ayant aucun point de référence pour comparer les usurpateurs à un compte légitime.

Pour tirer pleinement parti d'un audit des médias sociaux, il est préférable que ce processus soit entrepris de manière transversale dans l'ensemble de l'entreprise :

• Votre équipe marketing peut déterminer les points forts et les points faibles de la présence de votre marque sur les médias sociaux.
• Votre équipe juridique peut utiliser les données des pages d'usurpation d'identité pour prendre des mesures coercitives.
• Votre équipe de cybersécurité peut identifier où les escroqueries par hameçonnage apparaissent, en fonction de la marque ciblée et du type d'escroquerie (médias sociaux ou domaine).

Vous aurez également besoin d'excellents rapports pour montrer à toutes les parties prenantes internes que l'entreprise prend ces risques et la sécurité numérique de ses consommateurs très au sérieux.

Détection automatisée et hiérarchisation des menaces

Il est essentiel que votre stratégie soit proactive et non réactive. Utilisez la détection automatisée et la hiérarchisation des menaces pour repérer les escroqueries avant que les consommateurs n'en deviennent la proie. Cette technologie vous permet de réduire la charge de travail et de ne plus avoir à "négocier" avec les plateformes. Elle est programmée pour reconnaître les signes distinctifs des escroqueries et des comptes d'usurpation d'identité : fautes d'orthographe, avis négatifs et redirection des consommateurs vers des URL illégitimes.

Votre stratégie doit évoluer en permanence. Les escroqueries peuvent apparaître à tout moment et sont régulièrement modifiées pour prendre au dépourvu les agents chargés de l'application de la loi et les consommateurs. Les escrocs tenteront de recréer des pages une fois qu'elles auront été supprimées. Les marques doivent continuer à surveiller la plateforme ciblée et être attentives à toute URL partagée qui a déjà été rencontrée.

Il est également important de surveiller et de donner la priorité aux mots-clés liés à l'hameçonnage que les escrocs utilisent régulièrement ou dont ils créent des variantes. Les mots-clés et les images correspondantes peuvent être utilisés pour signaler les messages à haut risque qui menacent les consommateurs. Ces recherches doivent être affinées au fil du temps, car les escrocs modifient constamment leurs tactiques.

Regroupement de données

Les escrocs utilisent une combinaison de canaux numériques, notamment les médias sociaux, les places de marché, les sites web de commerce électronique et les services de transaction P2P pour vendre des produits contrefaits et cibler les consommateurs au moyen d'escroqueries par hameçonnage.

Ces "réseaux de contrefacteurs" organisent des escroqueries sur plusieurs canaux sociaux, recréant souvent d'anciennes pages avec des mises en page et des photos très similaires ou identiques. Les réseaux emploient une série de variantes de noms de pages qui partagent la même URL de domaine de connexion et changent d'efforts de promotion lorsque des éléments individuels sont appliqués.

La technologie de regroupement des données est essentielle pour identifier ces menaces plus importantes. Les entreprises utilisent l'analyse des réseaux pour retracer les liens entre tous ces comptes distincts et localiser les auteurs au cœur des réseaux. Les entreprises peuvent alors appliquer la loi au niveau du réseau afin d'éliminer l'ensemble des opérations plutôt que de procéder à des démantèlements tactiques.

Utilisez notre logiciel leader sur le marché pour obtenir la visibilité et le contrôle de votre marque, où que vous soyez en ligne.

Il est essentiel que les entreprises soient proactives plutôt que réactives lorsqu'elles s'attaquent aux escroqueries sur les médias sociaux. Pour ce faire, votre équipe a besoin de la bonne solution technologique qui fonctionne à grande échelle.

Outre la correspondance de texte, d'image et de logo, la technologie de Corsearch utilise d'autres capacités avancées, notamment l'analyse de réseau, pour identifier et connecter tous les points de contact numériques, qu'ils appartiennent ou non à l'entreprise. Nous veillons à ce que vous voyiez ce que vos consommateurs voient, en donnant à votre équipe les données et les outils nécessaires pour prendre des mesures ciblées contre les escroqueries sur les médias sociaux.

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